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Petits et grands délires, douces folies, humour, critiques, réflexions, poésie ; sur la bêtise humaine et sur tout ce qui me passe par la tête, par le coeur, dans l'instant.

30 Nov

LA MINISTRE DE LA FAMILLE ET DEUX FILLES LE MATIN

Publié par GinTonHic  - Catégories :  #Parlons-en

 

 

Le mercredi , 27 novembre 2008, je suis tombée sur l’émission de télé : Deux filles le matin, à TVA. La Ministre de la famille, Marguerite Blais, était invitée pour parler des conditions de vie des aînés.

Je suis aidante naturelle depuis dix ans. Je prends  de mes deux parents (mon père est décédé cette année). Les vingt premières années de ma vie, j’ai vu ma mère prendre soin de ses parents qui habitaient avec nous, question de commodité. Alors, le sujet des conditions de vie des aînées en perte d’autonomie et des aidants naturels me touche beaucoup !

Je suis toujours choquée d'entendre les propos de la Ministre comme si tout allait bien pour nos aînés ! Quatre pour cent sont en difficulté seulement, d’après elle. Un discours de politicien !

J'ai assisté aux consultations publiques sur les conditions de vie des aînés. Un vrai show ! Je vous épargne les détails. Sensiblement les mêmes chiffres étaient avancés : 6 % des aînés en perte d'autonomie. On se fait du capital politique !

Mais savez-vous que les chiffres avancés par la Ministre, son fameux 4-6 %, provient d’un beau calcul mathématique qui considère qu'une personne est aînée à partir de l’âge de50 ans ?

Oui. Vous m’avez bien comprise. Aîné à 50 ans !

Si c’est de cette façon que le gouvernement règle les problèmes,  j’ai une bonne idée pour régler définitivement les problématiques entourant la situation des aînés en perte d'autonomie.

Diluons encore plus le problème. Passons l'âge de base pour être considéré comme un aîné, à 30 ou 20 ans.  Et nous n'aurons presque plus d'aînés en perte d'autonomie !

Ridicule, direz-vous ?

Je suis bien d’accord. Cinquante ans, c'est ridicule !

Passons maintenant à la question des aidants naturels.

On parle beaucoup de la situation financière des aidants naturels. Mais on oublie ce qui m'apparaît être une chose très importante : de façon générale, NOUS NE SOMMES NI MÉDECIN NI INFIRMIER !!!

On demande à l'aidant naturel de poser des gestes qu'on refuse d'autoriser chez les préposés aux bénéficiaires.

Moi, aidante naturelle, sans aucune compétence médicale, j'ai le droit de donner des injections, de décider combien d'insuline donner pour éviter des problèmes d'hypo- ou d'hyper-glycémie.

Moi, aidante naturelle, sans aucune compétence médicale, je peux donner toutes les pilules que je veux.  Les préposés aux bénéficiaires ne peuvent même pas donner un cachet de tylenol !

Le personnel dans les hôpitaux ou dans les centres de soins de longue durée(CHSLD)  travaille 24/24 heures.  Eux, chanceux,  ont des quarts de travail dans ce même 24 heures. Pas l'aidant naturel.

À ce rythme-là, l'aidant naturel développe des maladies. Au lieu d'avoir une personne malade, il y en a deux, quand ce n’est pas plus, aux frais de la société.

J’ai trouvé ce lien qui, à mon sens, explique bien ce que vivent les aidants naturels :: http://parkaidants.medicalistes.org/journal/parkaidants0.pdf

Au  fond, nos gouvernements sont heureux que les aînés, même très malades, veuillent demeurer à la maison. Une dépense de moins ! Bien sûr qu'ils ne le diront pas comme ça. Mais c'est ça. Et ça fait leur affaire.

Pour se donner bonne figure, nos gouvernements injectent quelques dollars dans les soins à domicile. Mais nos élus, ont-ils déjà eu recours aux services disponibles ? Ça prendrait pas mal plus de dollars pour que ça fonctionne bien.

Mais, je le sais, on n’en a pas de dollar.

Ce qui est triste dans tout cela, c'est que le gouvernement tue les aînés malades en les abandonnant à la maison.

Tue, est peut-être exagéré ,mais le gouvernement contribue, par ses actions ou par son immobilisme, à la mort des aînés malades.

Est-ce cela le suicide assisté ?

 

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